L’idée d’un tel bâtiment pour représenter la célèbre marque est née en 2001, suite à la rencontre entre Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, et Frank Gehry, architecte américain à qui l’on doit de nombreux édifices reconnus, dont le musée Guggenheim à Bilbao pour n’en citer qu’un. C’est d’ailleurs suite à la visite de celui-ci que Bernard Arnault a décidé de prendre cet architecte pour dessiner la future Fondation Louis Vuitton. Treize ans plus tard, la voici ouverte au public.
Photos : Guilain de Coligny
A travers ce bâtiment, la volonté était de promouvoir la création artistique contemporaine sur un plan national et international en la rendant accessible au plus grand nombre, et ce par le biais d’expositions temporaires, d’une collection permanente, de commandes d’artistes mais aussi par divers événements pluridisciplinaires.
Photos : Guilain de Coligny
Premier constat en observant ce projet, son surnom d’iceberg lui va à merveille. Doté d’une douzaine de voiles de verre chacune différente tenues par une imposante structure en bois, c’est l’architecte lui-même qui énonce l’idée d’un «iceberg posé sur l’eau», souhaitant édifier un bâtiment en mouvement qui changerait d’apparence selon la luminosité. Et c’est une mission réussie notamment grâce à cette enveloppe vitrée de 13 500m² et des 19 000 plaques de béton blanc fibré : la Fondation Louis Vuitton évolue au cours de la journée, tel un nuage progressant sa course dans le ciel. Il en est de même à l’intérieur où les formes du bâtiment permettent de multiples agencements pour les expositions, et comme le dit Frank Gehry en parlant de Suzanne Pagé (la directrice artistique de la Fondation) : «J’ai fabriqué le violon, c’est à elle de faire la musique».
Photos : Guilain de Coligny
Au delà de ça, outre le fait d’être concrètement un chef d’oeuvre architectural – que le projet plaise ou non – la Fondation Louis Vuitton est avant tout une prouesse technologique. Entre les nombreux partenaires qui ont du travailler sur un logiciel 3D spécifique ou encore un four spécial créé pour pouvoir répondre aux exigences que requièrent les courbures des panneaux de verre, construire cet édifice fut un travail où la précision était le maître mot.
Photos : Guilain de Coligny
Le développement durable n’est d’ailleurs pas en reste et fait lui aussi partie intégrante au projet, avec notamment un système pour récupérer les eaux pluviales qui permet d’alimenter ceux ne nécessitant pas d’eau potable, comme par exemple pour nettoyer les verrières du bâtiment ou arroser les plantes environnantes.
ÉVÉNEMENTS A VENIR
La Fondation Louis Vuitton, c’est également d’autres activités à même d’intéresser un public encore plus large. En omettant le restaurant Le Frank ou encore la libraire, les événements à venir sont nombreux et voici donc une petite sélection de notre choix qui pourra peut être vous intéresser :
Gidon Kremer & la Kremerata Baltica – Hommage à Arvo Pärt
Jeudi 30 et Vendredi 31 mars 2017, 20h30
Gidon Kremer est considéré comme l’un des meilleurs violonistes du monde. Rien que ça. Après avoir reçu moult prix prestigieux dans le domaine de la musique et avoir joué partout dans le monde, l’artiste au plus de 120 albums vient rendre hommage à Arvo Pärt accompagné de l’orchestre de la Kremerata, lui aussi de renommée internationale et dont le talent n’est plus à prouver. Titulaire de plusieurs prix et ayant produit eux aussi de nombreux albums, leur talent accompagné de celui de Gidon Kremer promet une grande soirée à tous les plus grands mélomanes.
Art/Afrique – Le nouvel atelier
Du 26 avril au 28 août 2017
Avec cette volonté d’exposer de l’art venant de tous les continents, c’est l’Afrique qui sera à l’honneur ces printemps et été prochains. Exposition illustrant la création récente de l’Afrique subsaharienne à l’Afrique du sud, elle offrira aux visiteurs un choix d’oeuvres parmi la collection d’art africain de Jean Pigozzi ainsi qu’une scène contemporaine réunissant une quinzaine d’artistes.
Daniel Buren – « L’Observatoire de la lumière », travail in situ
Mai 2016 à Avril 2017
C’est un travail original que nous propose Daniel Buren puisque celui-ci expose non pas à l’intérieur mais sur le bâtiment lui-même. En effet les douze voiles de verres dont la structure forme une sorte de damier sont couvertes alternativement par des bandes de couleurs et vides, permettant ainsi un spectacle multicolore en parfaite symbiose avec l’idée du bâtiment où les visuels changent selon les heures et les saisons. Un travail qui s’apprécie premièrement par l’extérieur donc, mais soyez rapide, car cela se terminera au mois de mars.
Moi aussi je veux de l'architecture de qualité !